Pourquoi mon bébé se réveille la nuit ?
Il peut y avoir mille raisons que cela arrive : la température de la chambre, un développement moteur en cours, une douleur aux dents … Pour certaines de ces raisons, vous êtes en capacité d’aider bébé. Et malheureusement, pour certaines autres, comme une phase de développement, vous ne pouvez pas grand chose. .
Le sommeil, et la vie des bébés en général, ne sont pas un long fleuve tranquille. Leur développement est rapide et perpétuel. Dès qu’ un challenge est résolu, qu’un nouveau développement est acquis, un prochain pointe le bout de son nez. C’est ce qui fait la beauté de cet âge, et la difficulté, soyons honnête !
Pour revenir au sommeil et aux raisons plus compliquées des réveils, nous allons prendre un exemple pour vous expliquer le rôle de deux hormones clés dans ce processus. Voici quelques pistes pour les aider à jouer leur rôle de manière optimale.
Prenons l’exemple de Jeannot, 22 mois. Jeannot passe beaucoup de temps en plein air dans la journée, fait de superbes siestes, mais, au moment du coucher, les choses se compliquent. Le coucher est long et la nuit, ponctuée de réveils, se termine à 5h30.
On pourrait penser que Jeannot dort trop en journée et qu’il n’est pas fatigué le soir. Ce serait la pensée la plus logique.
Et pourtant, ce que montre Jeannot dans cet exemple est en fait un manque de sommeil. Pour vous expliquer mieux ce raisonnement qui peut sembler contre-intuitif, je dois vous présenter une hormone : le cortisol. Si vous êtes maman et que vous avez déjà entendu parler de cette hormone, vous ne l’aimez pas.
Qu’est ce que le cortisol ?
Le cortisol est une hormone stimulante, et est également produite en période de stress afin d’élever le rythme cardiaque et de stimuler le système nerveux (au cas où on croise un ours par exemple). Mais le matin, son rôle est de mettre notre corps en marche pour la journée. Considérons-la comme la caféine de mère nature. Notre corps commence à sécréter du cortisol environ 3h avant notre heure de réveil.
Et si le cortisol est notre tasse de café du matin, la mélatonine est notre tisane “douce nuit” du soir. Une fois que le soleil commence à se coucher, notre corps reconnaît le début de la nuit et commence à produire cette hormone induisant le sommeil. Elle nous aide à nous endormir et à rester endormi jusqu’au matin.
Notons que la production de mélatonine est meilleure et commence plus tôt dans la soirée lorsque nous nous réveillons avec du soleil et que nous passons du temps en journée exposés à la lumière naturelle.
Ce beau système qui semble parfaitement rodé déraille malheureusement facilement. Quand le corps de Jeannot commence à produire de la mélatonine, la fenêtre de coucher ou le petit train du sommeil sont assez réduits et on peut facilement les rater.
Une fois que le cerveau a identifié que Jeannot, pour une raison quelconque, ne dort pas, il décide instinctivement que quelque chose ne va pas (il y a un ours ?!). Si Jeannot a un ours à fuir, l’ajout d’un peu de cortisol devrait augmenter ses chances de survie.
Nous voilà donc avec un petit Jeannot surexcité, très (trop) enjoué, et qui manifeste tout sauf des signes de fatigue classiques et qu’il sera très difficile de mettre au lit.
Les réveils de fin de nuit sont également dus au cortisol qui, si bébé ne sait pas encore se rendormir seul, suffira à le réveiller complètement au moment où le corps commence à en sécréter, soit 3h avant de se lever.
Quelles solutions alors ?
Pour sécréter un maximum de mélatonine le soir :
- On sort les enfants au grand air autant que possible, la lumière naturelle de la journée est le meilleur booster de mélatonine
- On tamise les lumières de la maison une heure avant le coucher
- Pas d’écrans dans les deux heures avant le coucher, la lumière bleue stimule le cortisol (pas d’écrans tout court avant 3 ans, you know, mais on fait aussi comme on peut, hein)
Et évidemment, le mieux, c’est d’avoir une heure de coucher fixe (à la demie heure près, en fonction de la dernière sieste), afin que le corps puisse compter sur son rythme quotidien, et que la partition des hormones soit optimale.
Une routine quotidienne et un rituel de coucher sont les garants d’une bonne nuit de sommeil.
Il y aura toujours des réveils la nuit, nous en avons tous, mais nous les adultes, nous savons reconnaître que nous sommes en cours de nuit et nous nous rendormons.
C’est ce que nous apprenons à faire à votre enfant pendant mes accompagnements : lui permettre de reconnaître qu’il est dans son environnement familier, en sécurité et capable de se rendormir seul.
Et évidemment, je vous encourage à vérifier qu’il n’y a aucun ours dans sa chambre avant de mettre Jeannot au lit !
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à télécharger mon guide de 5 conseils pour aider bébé à dormir ce soir, ou à prendre un rendez-vous gratuit de 15 minutes avec moi.
Dormez-bien !