Les méthodes d’entrainement au sommeil

Le Sleep training, qu’est-ce que c’est ?

L’objectif du sleep training (entrainement au sommeil en français, mais je ne suis pas fan) est de permettre à votre bébé ou enfant de dormir plusieurs heures d’affilées, une nuit entière si le biberon ou la tétée n’est plus nécessaire.

On lui apprend à s’endormir de manière autonome, pour qu’il arrive à connecter ses cycles de sommeil durant la nuit. Nous émergeons tous de notre sommeil à l’issue d’un cycle. Si votre bébé a l’habitude d’être aidé pour repartir dans son cycle, il va vous appeler. Il n’y a aucun mal à ça. Sauf si vous n’en avez pas envie, que cela vous pèse et que les nuits deviennent trop difficiles. C’est à ce moment qu’on commence à penser au sleep training. 

Voici les différentes méthodes utilisées.

entrianement au sommeil joe et morphee

Cry it out/extinction

Il s’agit de poser votre bébé dans son lit, puis de quitter la pièce et de ne pas revenir. Ce n’est pas vraiment une méthode. C’est ce que ma pédiatre m’avait conseillé. « Fermez la porte, partez à l’autre bout de la maison ». Impossible pour moi. Donc oui, c’est du sleep training, mais aucune consultante en sommeil que je connais ne propose cela.

Check intermittent

Méthode ou on pose bébé dans son lit et on revient à intervalles plus ou moins régulier l’apaiser. Il y a les manières assez chronométrées, dites Ferber (le médecin américain qui l’a mise au point). Et des approches plus à l’écoute, plus souple. Je peux vous guider dans cette méthode si besoin. Dans certains cas, je la recommande aux parents qui sont seuls à la maison avec d’autres enfants.

Le parent dans la chambre

Ma préférée, c’est cette méthode que j’enseigne au parents. On l’appelle aussi méthode de la chaise. On est au début très proche de bébé, à portée de main et de caresses pour lui apporter toute l’assistance et la réassurance dont il a besoin pendant ce changement. Le parent s’écarte en quelques jours au fur et à mesure que bébé devient indépendant et confiant dans sa capacité à s’endormir dans son lit.

Prendre à bras et déposer

Connue en anglais par « pick up, put down », on prend bébé dans ses bras et on le repose quand il est apaisé. On recommence jusqu’à endormissement. Je la recommande pour les petits bébés, après quelques mois, je ne la trouve plus efficace et souvent contreproductive. Même si je n’empêche jamais un parent de reprendre son bébé dans les bras.

Le sleep training, ce ne sont pas que des méthodes au moment du coucher.

Evidemment, les méthodes sont très importantes. Si vous cherchez une solution réelle à vos problèmes de sommeil familiaux, je vous conseille de demander à la consultante à laquelle vous vous adressez quelles sont ses méthodes, et si elle en a. Si la personne se recommande sans méthode, le parcours risque d’être laborieux. Il n’y a rien de mal à ça mais si vous cherchez une solution concrète et de vraies nuits, une méthode fonctionnera mieux. Je pars du principe que vous êtes fatigués et que vous souhaitez être guidés pas à pas. Pas juste d’entendre dire de « vous faire confiance » et de faire comme bon vous semble. Evidemment, je vous recommande de vous écouter, mais avec un plan lisible en tête.

Le sleep training (fait avec une pro), c’est une connaissance des besoins de l’enfant en matière de rythme, d’alimentation, d’allaitement… On met en place un rythme cohérent (le bon sommeil en journée est le garant des bonnes nuits). Evidemment, on s’adapte aussi à vos impondérables (le grand frère à aller chercher à 16h30, le départ au travail à 8h du matin, etc…)

Le fait de donner un rythme et des repères temporels à l’enfant va le sécuriser. Et vous aussi, certaines familles ont besoin d’avoir une visibilité sur le déroulement de leur journée, c’est ce que j’apporte.

L’importance des rituels

Pour qu’un enfant s’endorme paisiblement, il faut qu’il soit rassuré sur l’amour qu’il reçoit, par la répétition et la cohérence des mêmes gestes au moment du coucher. Le coucher est une séparation, le rituel permet de l’aborder avec douceur et joie. On charge son réservoir affectif pour la nuit. Et jour après jour, votre bébé reconnait les gestes qui vont le mener vers le sommeil, et ça vient se faire tout seul.

La question des pleurs

La peur principale des parents quand ils abordent le sujet du sommeil de leur bébé est celle des pleurs. Oui, votre bébé risque de pleurer. On va modifier sa façon de s’endormir. C’est vous qui prenez cette décision, pas lui. Il ne va pas être content et vous le dire. Travailler avec moi, c’est apprendre à identifier le type de pleurs et comment les accompagner. Je vous rappelle ici que vous restez dans la chambre de votre enfant jusqu’à ce qu’il s’endorme. Et que vous avez bien entendu droit de le toucher et de l’aider à s’apaiser.

J’ai moi-même été anti sleep training.

J’ai allaité ma fille en continu toutes les nuits, je la promenais en porte bébé ou en poussette pour qu’elle arrive à dormir plus de 20 minutes lors des siestes. J’ai fait cela pendant 10 mois. Je me suis menée à l’épuisement. Et disons le franchement, la maternité, c’était un calvaire pour moi. Je me suis mis beaucoup trop de pression et j’avais des croyances dictées par une envie de trop bien faire. C’est bien de vouloir bien faire, et je le veux toujours. Mais j’ai depuis appris à écouter ma petite voix intérieure (c’est pas forcément facile les premiers mois, mais ça vient, promis !).

Finalement, j’ai osé tirer la sonnette d’alarme au bout de 10 mois. Je n’y croyais pas du tout. J’étais pleine de doutes et d’appréhensions, et surtout peu prête à faire le travail. Heureusement, mon mari l’était et il était motivé pour deux. On coulait, de toute façon.

Cette décision est l’une des meilleures de ma vie. Ma fille a fait sa nuit en 3 jours, et j’ai découvert ce métier qui m’anime, qui me fait passionne. La petite enfance est un enjeu crucial, et je suis heureuse d’aider les parents à faire des choix positifs, qui vont les aider pendant de nombreuses années.

Ma fille a une relation géniale avec le sommeil, elle est épanouie, équilibrée, joyeuse et je suis la maman que j’avais envie d’être. Détendue car pas épuisée et sereine dans mes choix.

L’entrainement au sommeil, ce n’est pas pour tout le monde.

Et c’est OK. On a le droit de ne pas vouloir le pratiquer, mais pas celui de critiquer frontalement ou sur les réseaux sociaux les parents qui le pratiquent. Chacun sa parentalité, chacun ses choix. Ca sauve des relations, des dépressions du post partum, ça donne aux bébés une relations saine et facile au sommeil, la liste des bénéfices est longue !

Juste un dernier mot :  non, vous ne briserez pas vos liens d’attachement, le cerveau de votre enfant ne va pas fondre sous l’effet du cortisol et il continuera de compter sur vous et de vous appeler quand il en aura besoin. Ce ne sera juste pas pour connecter ses cycles de sommeil. La fameuse étude sur le cortisol et le cerveau des bébés a été menée sur des bébés dans un orphelinat en Roumanie sous Ceausescu. Ils étaient juste nourris, chauffés mais jamais pris dans les bras et n’ont pas reçu d’affection. Ca, ça déglingue un cerveau. Pas une famille aimante, présente, qui couvre tous les besoins de bébé (comme toutes celles avec lesquelles je travaille), qui décide d’aider son enfant à s’endormir seul en l’accompagnant de tout son amour.

Si vous avez besoin d’aide dans le sommeil de votre enfant, j’apporte mon soutien de différentes manières :

  • accompagnement personnalisé
  • appel « little souci »

Vous pouvez retrouver tous ces services ici. 

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